Quand on parle de carnaval, la première idée qui nous vient à l’esprit est les innombrables parades ou défilés de chars qui se sont répandus dans les villes de la côte portugaise, cependant, le carnaval est plus qu’une simple imitation du carnaval tropical brésilien qui remplit le rigoureux hiver portugais de couleurs chaudes et des sons de samba. Soit dit en passant, on n’a jamais vraiment compris comment il est possible d’avoir des centaines de jeunes femmes à moitié nues qui claquent des dents au milieu d’un hiver glacial.
Bien au contraire, le vrai Carnaval portugais ou “Entrudo” (autre nom du Carnaval au Portugal) n’est pas importé, mais traditionnel avec des origines séculaires et avec des racines au Moyen Âge. Dans ce contexte, se distingue le Carnaval de “Trás-os-Montes e Alto Douro” (Région ou province du Nord du Portugal), qui attire de plus en plus de milliers de touristes du nord au sud du pays à la recherche de nos racines authentiques.
Les Caretos de Podence
Entrudo Chocalheiro » width= »300″ height= »225″ />Le carnaval de Caretos (personnages typiques du carnaval) ou “Entrudo Chocalheiro” (traduction littérale : “Carnaval des secousses”) comme on l’appelle aussi, est sans aucun doute le carnaval lusitanien le plus authentique et emblématique, étant considéré comme patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO.
D’origine païenne, l’événement festif se déroule dans le village typique de Podence, petite ville de la communauté de communes de “Macedo de Cavaleiros”, et est essentiellement lié à la fin de l’hiver et au début du printemps. Ainsi, entre le Dimanche précédent le mardi gras et le Mardi Gras, les festivités commencent avec les garçons du quartier habillant leurs costumes « diaboliques » de franges et de couleurs vives, enfilant sur leur visage les toujours effrayants masques en étain colorés (avec une prédominance presque exclusive de rouge) et les infâmes hochets autour de la taille. Par la suite, ces jeunes hommes se lancent dans une course effrénée dans les rues du village et des villages voisins à la recherche de filles célibataires. Ainsi, ils entrent dans les maisons à leur recherche, montent sur les toits et repartent à une vitesse folle. Lorsqu’ils les trouvent, les “caretos” les secouent sur leurs hanches avec leurs ceintures, l’un des moments les plus emblématiques qui fait sourire les touristes, même si de nombreuses femmes qui regardent le défilé finissent également par être secouées. Par contre, si les filles du village n’accompagnent pas les garçons, elles devront à leur tour se déguiser en matrones et suivre l’exemple des garçons et courir à un rythme effréné dans les rues du village.
Entrudo Chocalheiro » width= »300″ height= »225″ />Enfin, le défilé ou la procession se termine avec les plus petits enfants du village – appelés « facanitos » – qui se déguiseront en « mafarricos » (personnages diaboliques), commençant ainsi leur initiation à cette tradition, et à l’avenir ils seront les “caretos” et continueront la tradition.
Au fond, la symbolique de cette fête païenne (d’origine celtique) – en étroite relation avec le domaine des champs et de l’agriculture – marque la fin de l’hiver et le début du printemps, cette dernière saison étant associée à la productivité et à la fertilité, car elle est le moment du semis, c’est-à-dire le début du cycle de vie. D’autre part, le battement des hochets sur les hanches des femmes est lié au processus de fertilité, c’est-à-dire qu’il est prévu qu’elles soient fertiles dans le nouveau cycle qui commence.
Le Carnaval de Lazarim
Bien que Lamego soit actuellement une ville portugaise associée au district de Viseu, à savoir dans la région Nord et la sous-région du Douro, dans le passé, la municipalité située sur la rive sud du fleuve Douro faisait partie de la province traditionnelle de Trás-os-Montes et Haut-Douro. Dans ce contexte, associé au village de Lazarim, le célèbre Mardi gras de Lazarim surgit avec des racines ancestrales et basé sur des rituels païens qui, selon certaines études, remontent à la Grèce et à la Rome antiques.
Le carnaval de Lazarim est fondamentalement divisé en deux moments : le premier moment qui commence le cinquième dimanche avant le “dimanche gras” (dimanche précédent le mardi gras) et un deuxième moment qui se produit entre le “dimanche gras” et le mercredi des Cendres.
Ainsi, le premier dimanche appartient aux amis, ou apparaissent les premiers masqués ou “caretos” marchant dans le village, tandis que le dimanche suivant est celui des amies, qui est suivi par le dimanche des “Compadres” (amis intimes ou parrain d’un enfant ou ami célibataire) et le dimanche des “Comadres” (amies intimes ou marraine d’un enfant ou amie célibataire).
Essentiellement, le Carnaval de Lazarim a pour toile de fond la confrontation verbale entre deux groupes : les “comadres” (filles célibataires) et les “compadres” (garçons célibataires). Ainsi les masques, fabriqués par des artisans, sont les “caretos” pour les garçons et les “Senhorinhas” pour les filles. Ces masques symbolisent la division, bien que momentanée, du village de Lazarim. Les masques sublimement sculptés dans du bois d’aulne par les artisans du village sont les ex-libris de l’”Entrudo de Lazarim”. On peut trouver des masques démoniaques à cornes, des masques aux traits animaliers ou même aux oreilles pointues qui font sauter de peur les milliers de touristes qui regardent le défilé du mardi du Carnaval.
Quand arrive le grand jour, le mardi du carnaval, les “comadres” ou filles célibataires présentent le « testament de l’âne », qui n’est rien d’autre qu’une satire des garçons du village (les compadres) où se disent toutes les vérités accumulées de l’année passée. Personne n’échappe aux critiques plutôt cinglantes qui font rougir même les plus extravertis ou les plus éhontés. Après la lecture du testament critique, commence les cremations des personnages en paille qui représentent les deux groupes qui s’affrontent.
En bref, l’Entrudo de Lazarim prétends confronter les genres masculin et féminin où, dans un scénario de pure réjouissance et d’anarchie, la subversion de l’ordre social prend naissance. Au final, tout retrouve son équilibre naturel au sein de la petite bourgade de Lazarim, qui compte environ 500 habitants, mais des milliers de personnes en ces temps de fête.
Le Carnaval des “caretos” à Bragança
Le Carnaval dos Caretos rassemble dans la ville de Bragança (Nord-Est de la région de Tràs-os-montes), des centaines de personnes masquées de la péninsule ibérique, qui commencent le défilé qui a lieu le week-end précédent le Carnaval. De cette manière, s’honore les Caretos qui se sont affranchis de leur environnement naturel – le monde rural – pour conquérir la ville avec leurs traditions séculaires pleines de tonalités, de sons et de rituels ancestraux.
À la fin de la procession, apparaît la traditionnelle “Queima do Mascareto”, qui est l’un des moments emblématiques du carnaval de Bragance. Ainsi, un épouvantail masqué d’environ sept mètres sera symboliquement brûlée.
Plus tard, le mercredi des Cendres, on célèbre le “Entrudo Chocalheiro”, qui apparaît comme principal fait marquant des festivités carnavalesques de la ville de Bragance. Ainsi, le trio « La Mort, le Diable et la Censure » sort dans les rues du quartier historique de la ville pour effrayer les passants.
D’un côté, la mort est vêtue d’une salopette noire à capuche, avec un squelette imprimé à la fois sur le devant et sur le dos. Sur le visage un masque qui représente un crâne. En accessoires, elle porte une faux et un fouet pour punir les filles qu’elle a kidnappées entre-temps.
De son côté, le Diable porte également une combinaison à capuche rouge. Il porte un masque d’étain rouge avec deux cornes. Dans ses mains, il porte un trident en bois pour pouvoir effrayer quiconque le croise, en particulier les filles qu’il compte capturer.
Enfin, “la censure” porte le même type de salopette que “la mort” et “le diable”, cependant, en couleur grise. Sa mission principale est, comme son nom l’indique, de censurer ceux qui ont commis de mauvaises actions au sein de la communauté, critiquant ainsi les vices et les défauts de la communauté.
Il convient de noter qu’il existe des références historiques à cette tradition, vers 1870, où précisément le mercredi des Cendres, des hommes masqués avec les figures de la mort, du diable et de la censure tourmentaient des filles célibataires avec des ceintures dans les rues de la ville. À leur tour, les filles s’amusaient avec les hommes masqués, les poussaient et se cachaient d’eux à l’intérieur des maisons.
Les gens qui regardent le défilé participent également, en particulier les femmes qui, aux fenêtres de leurs maisons, s’amusent également avec le trio.
Simbolisme
En bref, les différentes traditions carnavalesques de Trás-os-Montes se réfèrent presque toutes aux « caretos » qui apparaissent essentiellement avec l’intention d’expulser le mal et de commencer un nouveau cycle, régénérant ainsi la vie. On pourrait dire que ces célébrations sont une porte d’entrée vers un monde plein de démons, qui sont nos propres démons, cependant, à la fin, tout revient au point de départ avec un esprit renouvelé et propre.
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Carnaval Made in Portugal
Quando se fala de Carnaval, a primeira ideia que nos assola a mente são os inúmeros corsos que alastram pelas cidades do litoral português, no entanto, o Carnaval é mais do que a mera imitação do tropical carnaval brasileiro que preenche o inverno rigoroso português de cores quentes e sonoridades de samba. Aliás, nunca se chegou totalmente a perceber como é possível ter umas centenas de jovens seminuas a baterem o dente em pleno inverno gélido.
Pelo contrário, o verdadeiro Carnaval ou Entrudo português não é importado, mas sim tradicional de origens seculares e com raízes na Idade Média. Neste âmbito, destaca-se o Carnaval de Trás-os-Montes e Alto Douro, que atrai cada vez mais milhares de turistas de norte a sul do país em busca das nossas genuínas raízes.
Os Caretos de Podence
O Carnaval dos Caretos ou Entrudo Chocalheiro, como é igualmente conhecido, é sem sombra de dúvida o mais autêntico e emblemático Carnaval lusitano, sendo considerado Património Imaterial da Humanidade pela UNESCO.
Com raízes pagãs, o evento festivo realiza-se na típica aldeia de Podence, pequena localidade do concelho de Macedo de Cavaleiros, estando essencialmente relacionado com o fim do inverno e o início da primavera. Assim, entre o Domingo-Gordo e a Terça-Feira de Carnaval, iniciam-se as festividades com os rapazes da terra a vestirem os seus fatos “diabólicos” de franjas e cores vivas, colocando no rosto as sempre assustadoras máscaras de lata coloridas (com predominância quase exclusiva do vermelho) e os famigerados chocalhos à volta da cintura. Depois, estes moços saem numa correria desenfreada pelas ruas da povoação e das aldeias vizinhas à procura de raparigas solteiras. Assim, vão entrando nas casas à procura delas, sobem aos telhados e saem numa velocidade vertiginosa. Quando as encontram, os caretos chocalham-nas nas ancas com os seus cintos, sendo um dos momentos mais icónicos que faz sorrir os turistas, ainda que muitas das mulheres que assistem ao desfile acabem igualmente por serem chocalhadas. Por sua vez, se as raparigas da aldeia não forem com os rapazes, terão que, por sua vez, se mascararem de matrafonas e seguirem o exemplo dos rapazes e correrem num ritmo frenético pelas ruas da aldeia.
Por fim, o desfile ou o cortejo conclui-se com os miúdos mais pequenos da aldeia – denominados de « facanitos » – que se vão mascarar de « mafarricos », iniciando-se desta forma a sua iniciação nesta tradição, sendo que no futuro serão eles os caretos e continuadores da tradição.
No fundo, o simbolismo desta festa pagã (de origem celta) – em íntima relação com o domínio do campo e da agricultura – marca o fim do inverno e o início da primavera, sendo esta última estação associada à produtividade e fertilidade, pois é a época das sementeiras, ou seja, do início do ciclo da vida. Por outro lado, o bater dos chocalhos nas ancas das mulheres está relacionado com o processo de fertilidade, ou seja, pretende-se que elas sejam férteis no novo ciclo que se inicia.
O Carnaval de Lazarim
Ainda que Lamego seja atualmente uma cidade portuguesa associada ao distrito de Viseu, nomeadamente, na região Norte e sub-região do Douro, outrora, o município que está situado na margem sul do rio Douro fazia parte da província tradicional de Trás-os-Montes e Alto Douro. Neste contexto, associada à aldeia de Lazarim, surge o afamado Entrudo de Lazarim com raízes ancestrais e baseadas em rituais pagãos que segundo alguns estudos remontaria aos tempos da Grécia e Roma antiga.
O Carnaval de Lazarim divide-se no fundo em dois momentos: o primeiro momento que se inicia no quinto domingo antes do Domingo Gordo e um segundo momento que ocorre entre o Domingo Gordo e a Quarta-feira de Cinzas.
Assim, o primeiro Domingo pertence aos Amigos, em que aparecem os primeiros mascarados ou caretos percorrendo a povoação, enquanto o Domingo seguinte é o das Amigas a que se segue o Domingo dos Compadres e o Domingo das Comadres.
Essencialmente, o Carnaval de Lazarim tem como pano de fundo a confrontação verbal entre dois grupos: as comadres (as raparigas solteiras) e os compadres (os rapazes). Neste contexto, as máscaras, que são construídas pelos artesãos, são os caretos para os rapazes e as senhorinhas para as raparigas. Por seu turno, estas máscaras simbolizam a divisão, ainda que momentânea, da povoação de Lazarim. As máscaras esculpidas de forma sublime em madeira de amieiro pelos artesãos da aldeia são o ex-líbris do Entrudo de Lazarim. Podemos encontrar desde máscaras demoníacas com chifres a máscaras de feições animalescas ou mesmo com orelhas bicudas que fazem saltar de medo os milhares de turistas que assistem ao desfile da Terça-feira de Carnaval.
Chegado o grande dia, a Terça-feira de Carnaval, as comadres ou raparigas solteiras apresentam o “testamento da burra”, que não é mais do que uma sátira aos rapazes da aldeia (os compadres) onde se dizem todas as verdades que se foram amontoando no último ano. Ninguém escapa à crítica assaz mordaz que faz corar mesmo o mais extrovertido ou desavergonhado. Terminada a leitura do testamento crítico, dá-se início à queima da comadre e compadre feitos de palha que representam os dois grupos em confronto.
Em suma, o Entrudo de Lazarim pretende pôr em confronto o sexo masculino e o feminino onde num cenário de pura folia e anarquia se dá azo à subversão da ordem social. No fim, tudo regressa ao equilíbrio natural dentro da pequena comunidade de Lazarim que tem cerca de 500 habitantes, mas milhares de pessoas nestas alturas festivas.
O Carnaval dos Caretos em Bragança
O Carnaval dos Caretos reúne na cidade transmontana de Bragança centenas de mascarados da Península Ibérica que dão início ao desfile que se realiza no fim de semana que antecede o Carnaval. Desta forma, deseja-se homenagear os Caretos que se soltam do seu meio natural – o mundo rural – para conquistarem a cidade com as suas tradições seculares repletas de tonalidades, sonoridades e rituais ancestrais.
No final do cortejo, surge a tradicional Queima do Mascareto que já é um dos momentos icónicos do Carnaval de Bragança. Desta forma, será queimado de forma simbólica uma figura com cerca de sete metros.
Posteriormente, na Quarta-feira de Cinzas, celebra-se o entrudo Chocalheiro que surge como expoente máximo das festividades carnavalescas da cidade brigantina. Assim, o trio “a Morte, o Diabo e a Censura” saem pelas ruas da zona histórica da cidade para atemorizar quem passa.
Por um lado, a Morte traz como indumentária um fato macaco preto com capuz, trazendo estampado quer na frente quer nas costas um esqueleto. No rosto uma máscara que representa uma caveira. Como acessórios, traz uma gadanha e um chicote para castigar as raparigas que entretanto raptaram.
Por seu turno, o Diabo veste igualmente um fato macaco com capuz mas de cor vermelha. Traz uma máscara de lata de cor vermelha, com dois cornos. Nas mãos leva um tridente de madeira para poder assustar quem se cruza com ele, sobretudo as raparigas que pretende capturar.
Por fim, a Censura usa o mesmo tipo de fato macaco que a Morte e o Diabo, no entanto, de cor cinzenta. A sua principal missão é, como o seu próprio nome indica, censurar aqueles que praticaram más ações dentro da comunidade, criticando-se desta forma os vícios e defeitos da comunidade.
De referir que há referências históricas a esta tradição, por volta do ano de 1870, onde precisamente na Quarta-feira de cinzas, homens mascarados com as figuras da Morte, do Diabo e da Censura atormentavam as raparigas solteiras com cintos pelas ruas da cidade. Por sua vez, as raparigas metiam-se com os mascarados, espicaçando-os e escondendo-se deles no interior das casas.
As pessoas que assistem ao desfile também participam, sobretudo as mulheres que às janelas de suas casas também se metem com o trio.
Simbolismo
Em suma, as diferentes tradições carnavalescas transmontanas remetem quase todas para os caretos que no fundo surgem com o intuito de expulsar o mal e iniciar um novo ciclo, regenerando-se desta forma a vida. Poder-se-ia afirmar que estas celebrações são uma a porta de entrada para um mundo preenchido de demónios, que são os nossos próprios demónios, no entanto, no final tudo regressa ao ponto de partida com o espírito renovado e limpo.
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Bon article, merci pour cette découverte.